Un espace partagé avec l’homme… sous surveillance
Mais les baleines en Martinique ne sont pas seules à occuper ces eaux. La zone est partagée avec des activités humaines : pêche, transport maritime, tourisme nautique. Pour éviter les conflits et préserver la tranquillité des cétacés, la Martinique fait partie du sanctuaire AGOA, une aire marine protégée de plus de 140 000 km² dédiée à la conservation des mammifères marins dans les Antilles françaises.
Le sanctuaire impose des règles strictes : distance minimale de 100 mètres, réduction de la vitesse des bateaux, interdiction de poursuite ou de nage avec les animaux. Des opérateurs responsables comme Planète Dauphins sont formés et engagés pour garantir une observation respectueuse, sans stress pour les animaux. En mer, c’est le silence, la patience et le respect qui priment.
Des menaces bien réelles… et un monde à protéger
Même dans un environnement aussi favorable, les cétacés restent vulnérables. Le bruit sous-marin causé par les moteurs perturbe leurs communications. Les collisions avec les navires, notamment les bateaux rapides, représentent un risque majeur, en particulier pour les baleineaux. Le changement climatique modifie peu à peu les courants, les températures et donc les routes migratoires. Sans oublier la pollution plastique, présente jusque dans les zones les plus reculées, et parfois ingérée par erreur.
Pour les biologistes, chercheurs et défenseurs de la nature, il devient crucial de poursuivre les efforts de suivi, de sensibilisation et de protection, à la fois sur le terrain et via des actions éducatives auprès du public.